15 Sep LA MATIÈRE VIVANTE, exploration du corps grâce aux travaux de Guimberteau
En théorie, nous connaissons bien notre anatomie… mais nous ne pouvons comprendre le fonctionnement du corps.
Ainsi, pour soutenir l’approche tissulaire, structurelle ou non, nous vous proposons aujourd’hui une première mouture des travaux sur « l’architecture du corps humain » du Dr. J.C. Guimberteau*, 20 années de recherche qui nous font découvrir la matière vivante comme aucun manuel d’anatomie ne l’a fait jusqu’à présent.
En effet, les études anatomiques classiques dites « in vitro » ont une utilité pour notre compréhension intellectuelle, mais elles perturbent cruellement notre perception palpatoire du fait de leur agencement artificiel et qu’elles ne peuvent nous montrer la nature semi-liquidienne des tissus dans les conditions naturelles.
Nous, thérapeutes manuelles, avons maintenant à notre disposition des informations nouvelles qui redéfinissent nos anciennes certitudes limitées de ce qui ce passe en nous. Notre pratique s’en trouve bouleversée.
C’est donc les travaux (endoscopie « in vivo ») du Dr. Guimberteau qui nous démontrent que ce qui nous constitue, la matière vivante, est une structure globale fibrillaire dans laquelle les organes ne sont que des modifications à usage fonctionnel local.
Des groupes de cellules aux fonctions physiologiques spécifiques spécialisées sont assemblées au sein d’un réseau multifibrillaire pour former l’épiderme, le derme, l’hypoderme, le fascia superficiel, le tissu sous-cutané, le fascia profundis, le muscle, le système de glissement autour des tendons, les tendons eux-mêmes, le périoste, l’os, les nerfs, les vaisseaux sanguins et lymphatiques et les cellules. L’endoscope ne nous montre ni zones d’espaces virtuels entre les structures, ni plans libres tels que les décrivent les ouvrages d’anatomie.
Il en ressort que toutes les fibres participent à la réponse tissulaire locale à l’étirement. Cette architecture fibrillaire permet donc d’absorber les forces associées à la contrainte et la mobilité.
A la lecture et au visionnage de ces travaux, notre toucher est d’une qualité bien supérieure et nous permet un dialogue convainquant avec ce réseau fibrillaire semi-liquide multidirectionnel qui fait le corps vivant.
Nous continuerons de vous parler de ce sujet passionnant dans de futurs posts, restez connectés !
Bien confraternellement,
Hervé Baldassari
*(L’architecture du corps humain; J.C. Guimberteau, Colin Armstrong; Editions SULLY)